Brigitte Glémet, directrice de Santé Service Bayonne et Région, était l'invitée ce jeudi de la rédaction de la radio “ICI Pays Basque” où elle a présenté les nouvelles prises en charge (rééducation fonctionnelle et neurologique, chimiothérapies contre des cancers du sein, traitement des scléroses en plaques) proposées en 2025 par cette hospitalisation à domicile déjà en progression de 26% entre 2023 et 2024 (+16% en Nouvelle-Aquitaine, +7% en France).
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Qu'est-ce que l'hospitalisation à domicile ?
« L'hospitalisation à domicile, c'est une forme d'hospitalisation dont le lieu de soins est à domicile, avec cette particularité que nous développons des soins complexes et coordonnés de nature hospitalière qui auraient dû amener le patient à l'hôpital ou à la clinique, mais que nous réalisons au domicile. »
Par exemple, vous pouvez faire des traitements contre le cancer à domicile ?
« Exactement. Le dispositif s'appelle Chimiodom, “chimio à domicile”, par lequel nous pouvons effectivement traiter plusieurs cancers à domicile : certaines leucémies, certains myélomes... Et là, très récemment, depuis avril 2024, nous traitons certains cancers du sein également. »
Il y a aussi un aspect financier, parce que la santé, ça a un coût. Ça revient moins cher d'être soigné à domicile ?
Oui, les derniers rapports de coût qui sont sortis du ministère révèlent un rapport de 1 à 3,5. Nous sommes à 1 euro quand l'hôpital est à 3,5 €. Il n'y a rien d'anormal à cela. L'hôpital a des bâtiments, l'hôpital a de l'électricité à payer, l'hôpital a des blocs opératoires. Au domicile, on a toutes ces charges en moins.
Un dernier mot ?
Ce que je voulais préciser, c'est qu'en clair, l'hospitalisation à domicile va se substituer à l'hospitalisation traditionnelle dès lors qu'il n'y a pas d'urgence vitale à traiter ou que le patient ne nécessite plus de surveillance continue.