Publiée le 25 novembre 2014
Les Comboards ont répondu présents lors de l’expo-ciné-débat du 21 novembre au cinéma L’Aiglon. Une soirée ponctuée par les témoignages et questions du public.
P1110716-web.jpg 25 Novembre, 2014 Après St Jean Pied de Port, c'était au tour de Cambo-les-Bains d'accueillir vendredi 21 novembre un ciné-débat organisé par l’Équipe Spécialisée Alzheimer (ESA*) en partenariat avec France Alzheimer Pyrénées-Atlantiques (FAPA). Pour l’occasion, le cinéma L’Aiglon a vu ses murs recouverts par une expo de dessins ad hoc et son unique salle remplie aux trois quarts.
* L’ESA de SSBR couvre le Pays basque (sauf la Soule et les cantons de Bidache, Hasparren, La Bastide Clairence) et le Sud Landes (Tarnos, Ondres, St Martin de Seignanx, St André de Seignanx, Biaudos, St Laurent de Gosse et Biarrotte).
« Raviver les petites flammesqui brillent encore »
Après la projection du documentaire Flore, les représentants de l’ESA et FAPA ainsi que des personnes du public ont souligné le caractère exceptionnel de la prise en charge dont bénéficie la mère du réalisateur dans le film. « Une belle maison en Corse, un encadrement dédié omniprésent… Peu de gens peuvent offrir une telle prise en charge à leur proche. », relève la gérontopsychologue de l’ESA Christine Lacazette, avant d’indiquer : « Il n’est pas nécessaire d’avoir quelqu’un H-24 pour mettre en place quelque chose qui soit positif pour le malade et son entourage. » Et sa collègue psychomotricienne Danila Dazio d’expliquer comment l’Équipe Spécialisée Alzheimer accompagne le patient (et conseille son entourage) dans la réhabilitation des activités de la vie quotidienne* : « Notre but est de stimuler les capacités restantes, de déceler et raviver toutes les petites flammes qui brillent encore et ne demandent qu’à s’exprimer. » Pour cela, l’ESA s’appuie sur des activités source de plaisir comme le jardinage ou la cuisine. Christine Lacazette : « Nous avons eu une patiente qui s’est ainsi remise à faire sa célèbre tortilla. Une activité apparemment anodine mais qui a réactivé des capacités résiduelles chez la patiente, fait plaisir à son conjoint, et du coup retissé du lien entre eux ! »
* Se laver, s’habiller, communiquer, trier son courrier, aller faire ses courses…
Formations aidants
Lisette Junguené, vice-présidente de France Alzheimer Pyrénées-Atlantiques (FAPA), a relayé les formations que son association dispense aux aidants de personnes atteintes par cette maladie (ou troubles apparentés). Enfin, notons les témoignages de Mme Comariot -fille de patiente venue partager son expérience- et du public resté en nombre pour assister à ce débat.
Rendez-vous jeudi29 janvier sur le BAB !
Si vous n’avez pas pu participer à cette soirée, deux bonnes nouvelles :
un autre ciné-débat se tiendra jeudi 29 janvier 2015 à Anglet (20h30 à Monciné Anglet).
l'ESA et FAPA se tiennent à votre disposition pour étudier l'aide la plus appropriée à votre situation :
- Équipe Spécialisée Alzheimer (ESA) :05 59 50 31 10
- France Alzheimer Pyrénées-Atlantiques (FAPA) :05 47 92 19 05
À propos du film Flore...
Un documentaire réalisé sur 3 ans
« Pendant trois ans, j'ai réalisé un film très personnel sur ma mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. Un témoignage de ses errances parisiennes jusqu'à son installation en Corse. Personne ne peut savoir ce qui se passe dans le cerveau d'un autre mais je suis certain qu’aujourd’hui maman est heureuse quels que soient ses tourments. On compte aujourd'hui en Europe 8 millions de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Elle touche toutes les catégories socioprofessionnelles et l'on prévoit dans les années à venir une augmentation du nombre de malades. Ce film est un témoignage gai et optimiste, pour dédramatiser cette maladie qui fait peur. », le réalisateur Jean-Albert Lièvre.
Synopsis
Artiste peintre, Flore est atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis plusieurs années. Elle a été "enfermée" successivement dans deux institutions. Les traitements l'avaient rendue aphasique, muette, elle ne savait plus ni marcher, ni manger, ni sourire. Elle est devenue de plus en plus violente, agressive, "ingérable". Pour les médecins, la seule perspective, c'était le placement dans une maison "sécurisée". Contre l'avis général, son fils Jean-Albert Lièvre et sa fille Véronique décident de l'installer dans la maison de famille, en Corse, entourée d'une équipe atypique. Là-bas, pas à pas, mois après mois, pendant un an, elle va littéralement revenir à la vie. Dans le récit d'une renaissance inespérée, on découvre que la terrible maladie d'Alzheimer ne se guérit pas. Mais qu'on peut vivre avec.
