Publiée le 25 juin 2014
Deuxième partie de l'interview du Dr Azanza, pilote de l'Équipe Spécialisée Alzheimer de Santé Service Bayonne et Région, donnée à Radio Kultura.
ESA-OnlineRadio-Xooplate.jpg 25 Juin, 2014Comment continuer à vivre avec quelqu’un que vous ne reconnaissez pas et qui ne vous reconnaît pas ? Voilà l’une des questions qui se posent aux proches des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (ou apparentées). Et que le Dr Azanza, spécialisé en gériatrie, aborde dans cette 2e partie d'interview accordée à Radio Kultura (à écouter ci-dessous).
Présentation de la maladie…
Le pilote de l'Équipe Spécialisée Alzheimer (ESA) de Santé Service Bayonne et Région y présente la maladie.Tout d’abord ses troubles, avec des pertes de :
- mémoire,
- communication,
- reconnaissance d’objets et de visages,
- praxies (capacités d’exécuter des gestes comme couper du pain ou mettre du dentifrice sur sa brosse à dents),
- fonctions exécutives (capacités d’adaptation),
- facultés d’orientation (dans le temps et l’espace),
- etc.
… puis de l’accompagnement de l’ESA
Par la suite, le Dr Pierre Azanza indique que les répercutions sur le quotidien poussent le malade (et son entourage) à limiter son action à ce qu’il sait faire, ou à ce qu’il pense être en mesure de faire. « Or, le patient a des capacités souvent plus larges qui vont lui permettre de gagner en autonomie si on l'accompagne… » D’où l’action à domicile de l’ESA qu’il pilote avec une équipe pluridisciplinaire : gérontopsychologue, psychomotricienne, infirmière coordinatrice, assistantes de soins en gérontologie.
Faire changer la perception de l’entourage
L’idée est « d’adapter l’environnement au sens large du terme », de faciliter la vie au quotidien, d’améliorer les relations avec autrui, la façon de communiquer, la tolérance de l’entourage… afin de stimuler et maintenir les capacités le plus longtemps possible. L’un des objectifs de l’ESA est de « faire changer la perception de la famille envers la personne malade… », élargit la psychomotricienne Danila Dazio : « Elle est encore capable de faire. Si vous l’accompagnez de cette manière, peut-être y arrivera-t-elle. » Et le Dr Azanza d’insister sur ce point : « C’est très important de redonner une certaine place dans le foyer à la personne malade. Qu’elle puisse retrouver un rôle… » Qu’elle redevienne active, c’est important et valorisant, même si c’est en développant chez elle une activité modeste comme préparer une salade ou entretenir une jardinière. Cette activité, initiée par l’ESA avec l’entourage et selon les souhaits du patient, va lui redonner de la confiance, de l’autonomie, de l’envie.
Retrouvez ici ou ci-dessous l’intégralité de cette 2e partie d’interview réalisée par Radio Kultura.